mardi 17 mars 2015

Non vraiment, le crochet ça détend...

Quand je vous avais montré mes achats parisiens, j'avais évoqué un début de quelque chose à base de laine orange.
Quinze milliard d'années (au moins) plus tard me voilà fine prête (les accords tous pourris c'est mon côté féministe...) à vous exposer le résultat.


Commençons par le commencement (c'est plus logique):

Dans le numéro d'été 2014 d'Interweave crochet, j'avais violemment craqué pour un modèle de châle. Tout petit le châle, juste de quoi habiller mes microscopiques (mytho!) épaules.
Autant le dire, nonobstant le niveau de complexité annoncé, ce devait être une promenade de santé...Mouais...
La difficulté vient, en théorie, du diagramme (c'est une variation sur le filet) que l'on doit scrupuleusement suivre (un peu comme pour du point de croix) donc concentration maximale exigée.

Tout à mal commencé:
Il m'a fallut environ cinq essais pour réussir à achever (au sens propre) les trois premiers rangs qui font quoi: quinze, vingt mailles?
Quand on travaille avec un crochet dentelle (au alentours de 1.5mm) on devient un chouïa tendue à ramer sur place. Limite je jette le machin par la fenêtre (du rez-de-chaussée, c'est parfaitement ridicule).

En fait, tout venait de l'absence de précision quant au nombre de mailles à chaque fin de rang. Hors, le filet c'est une histoire de piquets et d'intervalles, j'ai toujours été une bouse dans ce domaine.
Pour dire: même pour des plis creux sur un rideau, je suis obligée de faire un croquis pour m'y retrouver!
C'est ce que j'ai fini par faire.
Passé ce cap douloureux, tout à roulé sur des roulettes. Malgré un rythme d'escargot asthmatique, je suis parvenue à l'autre extrémité du corps de la chose.

C'est à ce moment que j'attaque la bordure (la vraie raison de mon engouement pour ce modèle): une frise de feuilles agrémentée de perles rocailles.
Jamais je n'avais crocheté des perles, ça doit être amusant à faire (cette fille est folle)
J'ai un petit peu déchanté quand j'ai réalisé qu'il fallait enfiler plus de...

1700 perles!!!

-Premier gag: compter les perles (cinq ans).
-Deuxième gag: enfiler les perles (dix ans de plus).
-Troisième gag: arrivée au tiers de la bordure, réaliser que je n'ai pas assez de perles (tiens, j'ai des cheveux blancs!).

Trépigner un bon coup et défaire...

Décider que j'intercale une perle contrastante.

Ne pas renfiler le tout mais ajouter la perle avec un micro-crochet (qui passe dans une rocaille...)

Tout ça pour se dire que, finalement, ç'aurait été plus rapide de renfiler...mais en bonne bourrique tu ne le réalises qu'au 2/3 de la bordure: tu continues au rythme de l'escargot sus-mentionné...

Et c'est ainsi qu'il m'aura fallut un bon mois pour faire cette satanée bordure (que deux heures par jours, mais tous les dimanches et lundis)

Autant vous dire qu'il m'est précieux ce châle!!!

Après avoir chouiné tout mon saoul, il est temps de vous le montrer, non?

(roulements de tambours, y'a plusieurs tambours pour la peine)

Mesdames zé Messieurs, j'ai l'honneur et l'avantage de vous présenter ma version de:




Oh, j'allais oublier le système d'attache:


Il sera parfait pour les fraiches soirées d'été.
Le vrai gag maintenant, c'est de trouver avec quoi le mettre!

A+

8 commentaires :

  1. Alors là, t'as de quoi être fière du résultat, c'est quand même un truc de malade que tu as fait là...

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    1. Pinaise, j'trouve pas le bouton "like"...
      Ah ouais, y'en a pas ici!!!
      Merci! (je dis pas que j'en referais un autre)

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  2. Ahah merci pour ce petit moment de rire (en fait, le crochet, ça détend...les autres :D) 1700 perles... Non mais ça va pas bie non? :D

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  3. 1700 perles...mais quelle idée et quel travail de malade! Bravo

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    1. Boarf, un petit challenge personnel ça peut pas faire de mal... ;)
      En fait c'est le calibre du crochet qui ralenti tout (mais donne une bonne finesse de textile)

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