jeudi 27 août 2015

Dans une galaxie lointaine, très lointaine...

En guise de préambule, je dois vous dire que Star Wars et moi c'est une longue histoire.
Pour vous donner un ordre de grandeur, j'ai vu le premier opus (dans une salle des Champs Elysées) à sa sortie (en 1977) j'avais 8 ans (je suis vieille, les dinosaures, toussa toussa)
Quand il est passé à la télé pour la première fois, c'était sur Canal+ mes parents se sont abonnés pour le voir...
Depuis je n'ai raté aucune diffusion sur grand écran et chaque rediffusion télé me met en transe.
Que voulez-vous, ma bonne dame, on a les addictions qu'on peut!

Depuis quelques temps je suis occupée à réaliser certains des personnages de Star Wars à la sauce amigurumi.
Tout a commencé avec un petit Yoda que j'avais fait pour une amie de Sista. Après il m'a fallut faire une Leïa pour une de mes nièces.

Et pi un jour, une amie d'amie (sur Fb) cherchant les mêmes personnages pour un projet (dont je vous reparlerais un jour...si vous êtes sages) m'en a demandé.Après réception de ceux-ci elle a souhaité en avoir d'autres...
N'écoutant que ma bonne âme (parce que ça ne m'amuse pas du tout ces choses...) je me suis exécutée.

C'est ainsi que sont nés les bestioles suivantes:


J'ai démarré par un Ewok, tout en mohair. Que du plaisir à faire (côté personnage, par contre, c'est pas la même chanson: pour moi c'est le vrai début du merchandising, mettre un truc mignon qui ralentit l'action et fait vendre des peluches...)

Juste après j'ai enchainé avec un vrai méchant:


Jabba, la limace suprême, gluant, cruel et libidineux à souhait! Fait pour être détesté, il est tout aussi désagréable à crocheter...

Enfin il ne me restait plus qu'à me coltiner le seul méchant digne de ce nom:


"Je suis ton père" aka Dark Vador.
Je l'avais gardé pour la bonne bouche parce qu'il me faisait un peu peur: tout ce noir c'est pas évident à gérer!
Et bien j'avais raison, j'ai dut perdre quelques dioptries en le faisant. Il est bien le côté obscur (vraiment très obscur) de la force!!!

Attention spoiler!
Je ne le montre jamais à l'avance mais j'ajoute toujours un bonus à mes envois...
Cette fois-ci le bonus est en total rapport avec les personnages précédents:


Et oui, une Leïa pure laine! Dans le costume qu'elle porte lors de son séjour chez Jabba (où l'on découvre qu'elle est diablement sexy notre princesse inter-galactique)

La voici juste avant son évasion:


Pour vous donner un ordre de grandeur, Leïa culmine à 7cm de haut et tous sont réalisé avec des crochet de 2mm et 1.25mm.

Maintenant que ce chantier est achevé, je vais me remette à des tâches plus sérieuses (ou pas!)

A+

mardi 18 août 2015

Au bout du fil

Cinq fruits et légumes qu'ils disent...
Et bien moi je les suspend dans les airs!

Inspirée par les récoltes quotidiennes dans le potager de mes parents, un mobile végétarien:


Vous saviez qu'il n'y a rien de plus crétin à photographier qu'un mobile? Je le confirme: un mobile ce n'est que de l'air et prendre un cliché d'air c'est... comment dire... rien conceptuel!

Pour vous montrer tous les éléments je l'ai mis à plat contre un mur de ma cour, mais ce n'est pas sa position naturelle. En vrai ça donne quelque chose comme ceci:



Certains sujets pris à part:

l'aubergine (sur fond d'oiseau, petit pois et tomate)

les cerise

la clémentine

Tous ces végétaux sont crochetés en 2mm dans des fils variés (acrylique, laine, coton) le tout suspendu à des branches de bambou (du jardin) par du fil d'étalagiste (c'est celui que j'utilise dans mes vitrines)

A propos de bambou, celui utilisé ici était avant dans mon jardin, dans un pot.
Les saisons passent je ne lui trouve pas bonne mine.
Pensant que la taille du pot ou l'exposition ne lui convenaient pas je le propose à ma mère.
Nous le transplantons dans son jardin, dans une zone humide.
Quelques années plus tard, le bambou maigrichon et sub-claquant est devenu un monstre engloutissant tout sur son passage! Il a sur son tableau de chasse deux rhododendrons adultes et fait une dizaine de mètre carrés de surface!!! Mon père tente de limiter ses ambitions à coup de tondeuse mais peut-être qu'un jour la maison disparaitra sous les bambous...

Après ces digressions jardinières, je vous signale que le Mobilégume est en vente à la boutique au prix de 35€ (par correspondance les frais de port sont en sus)
Si un autre thème vous tente, n'hésitez pas à m'en faire part. Je fais aussi des articles sur demande!

Je pars déjeuner pour reprendre des forces avant de retourner à ma table de travail...

A+

mercredi 12 août 2015

Lin et l'autre

Admirez, je vous prie, le courage de l'intrépide crocheteuse affrontant (avec sa fidèle photographe) les températures tropicales qui affligent la Nièvre!!!

Au delà de 30°C, on frise la sainteté quand on pose de la laine sur son dos...
Mon sacrifice ne sera pas vain puisque j'en profite pour vous montrer, non pas un mais deux ouvrages!

Le premier est une robe en lin qui, ce matin même, était impeccablement repassée. Oui, mais c'était avant une journée d'atelier et le lin...comment dire... Ouais, c'est ça: le lin!

Ma robe espéciales hautes températures, donc.

J'ai repris le patron d'une combinaison vintage (probablement des années 30) que je portais en robe tous les étés. Jusqu'au jour où elle s'est délicatement déchirée (avec un léger soupir de coton, un petit râle d'agonie).
Je la trouve si confortable que je la conserve comme patron (j'en suis déjà à la troisième version, c'est dire mon attachement à ce petit bout de tissus exténué!)

Cette fois-ci je l'ai faite à bretelles en lui greffant une bordure au crochet, deux poches plaquées sont aussi bordées du même motif:


 Ledit motif est tiré du livre inspiré des contes de fées dont je vous ai seriné la qualité (je l'aime d'amour c'est plus fort que moi!). C'est la bordure de la nuisette de la belle au bois dormant (je suis trop royale comme fille!)
Pour la délurer un peu, j'ai coupé le devant plus court et ajouté un large pli creux dans le dos (ça c'est pour le confort)
Côté tissus, c'est un coupon de lin que m'a donné une voisine (et néanmoins amie). Lui aussi est vintage car il sort d'un grenier où il a passé quelques décennies...

L'autre ouvrage c'est mon nouveau shrug (je crois l'avoir mentionné dans mon dernier billet mais j'ai la flemme de vérifier...)
Une petite chose pure laine de 200g...


Comme d'hab' avec des manches trop longues (passqu' c'est comme ça que je les aime) et fermé par un unique bouton de nacre.

Comme le précédent, le patron provient de mon cerveau tout ramollit par la chaleur.
Comme le précédent il est fait en un seul morceau (pas de coutures!!!)
Comme le précédent c'est un fil fin, calibre dentelle (2/28 pour les techniciennes)

Les plus observateurs auront reconnut l'orange qui pique de ce châle (clic), c'est en effet la fin de mon cône (enfin presque, il en reste quelques grammes... sûrement de quoi faire une écharpe...)

Je suis partie d'un point de dentelle montré dans un de mes bouquins (Crochet me:Designs to fuel the crochet revolution de Kim Werker) et utilisé par Robyn Chachula pour un autre modèle de shrug.
Comme la dentelle était utilisée en bordure il n'y avait ni augmentation ni diminution. Il m'a donc fallut les inventer (bizarrement, je n'ai pas les bras tout droits...).
Comme sur les derniers shrug que j'ai faits, il y a des rangs raccourcis au niveau des épaules afin d'éviter les plis façon t-shirt aux aisselles:


Tant que j'y étais, je les ai faits en brides (comme ça on les voit et ça rythme le gilet)

La dentelle ayant un sens, j'ai crocheté deux parties symétriques partant des poignets pour les joindre au milieu du dos avec un rang de liaison.
C'est quand j'attaquais la bordure que j'ai réalisé que non seulement j'avais une encolure de diplodocus mais qu'en plus je pouvais loger deux bestioles comme moi dedans (mais uniquement si elles n'avaient pas d'épaules)
Résultat des course: il ne tenait pas sur mes épaules et flottait mochement sur les côtés...
Désespoir et crise de nerfs, soit je défaisais tout, soit je l'utilisais pour astiquer les cuivres (que je n'ai pas, il aurait fallut que j'achète des objets en cuivre, du coup j'ai défait)

C'est ainsi que j'ai ajouté une bonne grosse semaine à la réalisation de ce gilet.
Entre temps la canicule est revenue, je ne peux pas le mettre (sauf pour les photos) tout va bien!


Pour me venger, je vais me boire un grrrand thé glacé (il m'attend dans le fridge)!

ps: Et oui, le jardin de mes parents recèle des coins d'ombre où on croirait presque que ce n'est pas sec comme du foin!

A+