jeudi 8 janvier 2015

Charlie, forcément Charlie

Depuis 24 heures je me demande si et comment je dois parler du massacre de la rédaction de Charlie hebdo.

Que je vous explique:
Charlie et moi c'est depuis ma toute petite enfance.
Cabu, Wolinski, Siné, Cavanna, Reiser et tous les autres m'ont accompagnés au long de ma vie.
Je leur dois une partie de mon mauvais esprit.
Et pi ch'uis de gauche, ouais vraiment, anar sur les bords aussi...
Ce journal, dans toutes ses formules (hebdo, mensuel et le reste) je l'ai suivi tout du long.
Je n'étais pas toujours d'accord avec eux mais ce n'était pas grave.

Maintenant je me sens comme orpheline, ce sont des potes, des oncles tordus que je viens de perdre.

J'aurai voulu avoir de l'humour, mais j'y arrive pas.

En échange, je vous offre une photo prise par mon père un jour d'août 1973:

Sista, du haut de ses six ans, s'attelant à la lecture de Charlie avec moi en auditrice attentive


Du fond de mon infinie tristesse je salue la mémoire de chacune des victimes et pense très fort à leurs proches.


A+

2 commentaires :

  1. Ceci expliquant cela, c'est pour ça que j'aime ton "mauvais" esprit ;)
    Ta photo est trop belle et ça a réussi à m'arracher un sourire en cette journée pourrie.

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    1. Et ben tant mieux! C'était une chouette période de ma vie (la famille, les amis toussa toussa...) et le glorieux photographe est mon père :)

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