jeudi 22 octobre 2015

Tout de soie vétu

Parmi les objets que je chine, j'ai mes chouchous.
Ceux pour lesquels je perds parfois le sens des réalités (des trucs triviaux comme le prix de vente ou l'attrait commercial)
Les fermetures de sacs en font partie: Je m'ébaubis sur les matières, les détails décoratifs, la variété des systèmes de fermetures... Du grand n'importe quoi!
Je ferais mieux de penser au temps de travail nécessaire à la remise en forme de l'objet ou à l'usage du sac...

Cette fois-ci, le prix était raisonnable (mais pas le temps de façon, on ne peut pas tout avoir) et la monture (qui me semble dater de la fin des années 60) inspirante.

Dans mes multiples boites à tissus, je conserve de petits coupons de tissus vintage.
Au milieu de mes petits bouts se trouvait une portion de rideaux damassés, datant vraisemblablement des années trente.
Une petite merveille de soie avec des motifs en laine entrelacée de fil d'or (je pense que c'est bien de l'or: malgré son âge il n'est pas oxydé)
Avec une doublure ocre (damassée aussi mais synthétique) pour ne pas trop trancher avec le rouge-rouille de la soie, l'ensemble était prometteur.

Bien évidement, je n'avais pas anticipé que les motifs de laine poseraient problème:
La laine étant épaisse et très raide, chaque couture ou pli devenait raide comme la justice et épais comme le code civil.
Je me suis retrouvée à rogner les fils volants sur l'envers (en priant que le motif ne s'effiloche pas sur l'endroit: ça marche!) pour minimiser cette particularité (comme quoi du tissus pour ameublement n'est pas du tissus pour accessoire...je me tue à le dire à mes clientes!!!)
Pour me "simplifier" la tâche, la couture d'attache est ornée de perles rocaille noires (c'est tellement plus rapide d'intercaler trois perles à chaque point...)
Si on ajoute que la forme du fermoir n'est pas évidente à habiller, on arrive au bout de mes peines.

Il m'aura donc fallut plus de deux journées de travail pour achever le chantier, mais je ne suis pas mécontente du résultat:


Afin de faciliter l'ouverture du sac, j'ai confectionné un petit pompon avec la laine excédentaire en guise de tirette.
[J'en profite pour glisser mon dernier châle sur la photo, le Midsummer night's shawl de Lisa Naskrent (que j'avais fait en rose pour Môman) en laine blanche parce que c'est quand même plus drôle une couleur salissante dans une matière délicate à laver...]

Pour finir, le cliché de l'intérieur qui ne sert à rien si ce n'est garder une trace du travail:


Pour une fois, je n'ai pas fait de poche intérieure: la forme ne s'y prêtait pas. Il n'y a pas non-plus de séparation mais c'est le courage qui m'a manqué (il se pourrait aussi que j'ai oublié de le faire...)

D'un point de vue pratique, l'anse permet de le porter aussi bien sur le bras que sur l'épaule.

A partir d'aujourd'hui, il est disponible à la boutique au prix de 45€ (par correspondance, les frais de port sont en sus mais le paquet cadeau est réalisé sur simple demande sans supplément, vous pouvez me contacter via le lien en haut à droite de votre écran)

J'ai une masse de boulot en souffrance alors je ne m'éternise pas plus!

A+

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