mercredi 12 juin 2019

Mon petit pois

De l'importance de l'orthographe: je ne parlerais pas graisse corporelle, régime ou taille de maillot de bain dans cet article. Que nenni.
Il s'agit bien du petit pois, celui du potager (mais pas du pote âgé...ok je sors) ou de la boite de conserve (suivant que l'on est urbain ou pas).
Pour simplifier les choses ce n'est même pas le légume qui est concerné ici mais sa couleur (là je viens de perdre la moitié de mes lecteurs, parmi ceux qui avaient résisté à mon errance bloggesque: la loose!)


Revenons à nos moutons (je sais: le mohair c'est du poil de chèvre mais "revenons à nos chèvres" n'est pas très couru comme expression): le vert petit pois est vraisemblablement ma couleur préférée parmi les zillions de couleurs disponible dans l'arc en ciel (quand il fait beau, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, bref)

C'est avec ravissement que je suis tombée sur un élevage de pelotes petit pois dans un bac chez Noz (mon soldeur préféré, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence dans le coin alors bon).
Du mohair turc (autrement dit 25% de poil de bête, le reste c'est du plastique) au prix imbattable de 1.50€/100m.
Difficile de résister, moi je ne l'ai pas fait.

Un stock de pelotes sous-entend un patron, je l'avais dans mes archives (je suis sournoise, je sais).
C'est donc le Vilnis top de Linda Skuja (alias ElevenHandmade sur Ravelry et Instagram) qui a succombé à mon crochet.
Un bel exercice de style exploitant au mieux l’esthétique du rang raccourci. Ses patrons me déclenchent volontiers des envies soudaines de crocheter.
Ce n'est pas le premier patron de cette designeuse que je fais donc je connaissais déjà les écarts entre sa façon de faire et la mienne: si je suis ses instructions en matière de taille de fil et de crochet je me retrouve avec un bus à impériale à la place d'un pull!
Mon fil étant beaucoup plus fin que ce qu'elle préconise, j'ai pu me contenter de choisir une des petites tailles (comment se prendre pour Kate Moss tout en mangeant des chips trempées dans des rillettes...)
Malgré tout mon pull est devenu loose, mais je les aime comme ça donc tout va bien.

Par ailleurs, je ne peux m'empêcher de modifier les patrons que je choisis donc les manches sont devenues longues:



Malgré une grande attention apportée au choix de la taille, l'encolure était bien trop large (genre tout le pull coule par terre quand on baisse les bras et mon cardiologue ne veut pas que je reste les bras en l'air va savoir pourquoi). Je l'ai donc modifiée pour la resserrer:


Au final j'ai un pull transparent comme c'est pas possible, léger comme une plume, qui grattouille bien bien et d'une couleur topissime: tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

Côté patron, aucun problème, pas d'erreur notée, simple à réaliser: tout va bien (pour les anglophones) vous pouvez vous le procurer via Interweave, le patron est en anglais comme d'hab' (désolée)

Bon ben voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La prochaine fois j'aurai des trucs à vous raconter impliquant du tabouret...

A+

vendredi 17 mai 2019

Le premier jour de ma nouvelle vie

 Je n'ose même pas regarder la date de publication de mon dernier article, tellement cela fait longtemps!


Je dois vous dire que ce n'est pas entièrement de ma faute, j'ai un alibi, du genre en béton l'alibi.
Vous voulez que je vous raconte?
(ne vous fatiguez pas: je raconte quelle que soit votre réponse, c'était une figure de style)

Tout a commencé le premier décembre, jour de décoration des vitrines de la boutique (je me refuse de les faire avant, ça me donne l'impression d'aller plus vite que le temps, un peu comme les cerises en hiver).


En début d'après-midi, alors que je venais juste de finaliser ma seconde vitrine, je me suis sentie nauséeuse, puis très fatiguée avant de sentir une douleur dans le dos (entre les omoplates).
Certains d'entre vous l'auront deviné: j'étais en train de me faire un superbe infarctus.

Si je vous décris mes sensations physiques c'est que l'infarctus féminin n'a pas les mêmes symptômes que le masculin: Oubliez la douleur vive dans le bras gauche qui remonte dans la poitrine, ça c'est pour les poilus!

Toujours est-il que j'ai déboulé aux urgences de l'hôpital de Nevers (enfin...mes parents m'ont déposée aux urgences, j'étais incapable de conduire) où j'ai eu juste le temps d'être admise avant de dévisser (voilà voilà!).
Après 10mn d'arrêt cardiaque, j'étais bonne pour 18 jours d'hôpital suivis de trois semaines de rééducation puis quelques mois de convalescence chez mes parents.
Maintenant mon quotidien est ponctué par les prises de médicaments, les visites chez les médecins divers et variés et les précautions physiques.
Je ne peux plus faire d'effort trop violent, je me fatigue vite, porter des charges lourdes est un problème et je ne sais pas quand je parviendrais à une forme de normalité. Tout va bien.

Pourquoi vous raconter tout cela?

Peut-être pour vous mettre en garde: l'infarctus des femmes est encore mal diagnostiqué, on le pense rare (alors que non) et une épidémie nous menace dans les années à venir (tabac, alcool et pilule forment le tiercé gagnant les filles)

Je viens de passer cinq mois sous serre, à l’abri de toute préoccupation matérielle. C'est cette semaine que je reviens à la vie civile avec le cortège de boulets inerrants...
Je ne sais pas ce que sera le futur mais je peux vous prédire une chose: la maille sera présente!

Je vous laisse (un pull m'attend) prenez bien soin de votre palpitant.

A+