mardi 29 octobre 2024

D'un continent à l'autre

 Une commande d'une amie/cliente, voici les éléments:

Deux tuniques jamais portées mais dont les tissus étaient aimés.

Deux petites filles (pas forcément très petites).

Deux cadeaux. 


C'est ainsi que j'ai proposé de confectionner deux sacs, identiques mais différents.

Le wax des tuniques étant un peu trop léger, j'ai décidé de le matelasser

Une piqure en free-style suivant les motifs (mais pas tout le temps) avec des perles suivant ma fantaisie.

Du côté de la forme, j'ai opté pour un knot bag à la japonaise (je ne suis pas la première ni la dernière à craquer).

 

C'est ainsi que l'on passe de l'Afrique à l'Asie par le truchement de mains européennes, une forme de dialogue artisan que l'on retrouve au fil des siècles dans l'histoire humaine (et j'aime tellement cela) 

Dans la foulée, j'ai inséré un petit gri-gri: une rune de perles


Je ne suis pas viking (depuis le temps,ils sont tous morts) je ne suis pas superstitieuse (ça porte malheur) mais j'aime glisser des augures quand ils sont positifs dans mes ouvrages...et puis c'est joli.

Les deux petits sacs n'attendent plus que leurs propriétaires (toi aussi trouve le cadeau Bonux dans la photo suivante)


A+



samedi 12 octobre 2024

Ça faisait longtemps, dis

 Très étrange sensation que de revenir par ici.

Peut-être parce que le format blog est devenu désuet et que la désuétude c'est ma spécialité.


Toujours est-il que le crochet est toujours le centre de mon existence (professionnelle) et que j'ai estimé qu'Instagram était un peu étriqué pour montrer (et dire) ce que je faisait.


Voici donc le moment TADAAAAM!


Ma dernière commande en date est cette petite fée, un rien Art nouveau, haute comme une pomme (9cm)

Les fleurs de sa coiffure sont en porcelaine, le reste est globalement en coton. J'étais très contente de ses petits petons donc, bien sur, j'ai oublié de les photographier.


là on les aperçoit un peu, les petons.

La fleur émerge de sa paume de main: c'est une fée créatrice de nature. Elle est conçue pour une jeune femme, elle-même a une fibre artistique. J'espère qu'elles suivront un joli chemin ensemble.



A bientôt, peut-être, pour de nouvelles nouvelles...


A+

jeudi 25 mai 2023

LE sac qu'il vous faut

Quelques siècles et une pandémie mondiale plus tard, me revoici!

Je sais, ça fait bizarre (à moi aussi)

Toujours est-il que nous repartons pour une nouvelle galère édition de la Bêêêle et laine.

Pour mettre de la beauté laineuse partout dans le village nous avons besoin de vous: comme la dernière fois nous voudrions mettre en vente des sacs à courses et pour cela nous avons besoin de couturières (ou "riers" on est pas sectaires) pour les réaliser. Il n'est pas nécessaire d'en faire des tonnes, juste le nombre que vous pouvez (disons qu'on commence à un, c'est un bon début, non?)

Pour les tissus, utilisez les vieux coupons qui trainent dans vos armoires et si vous n'avez pas d'armoire passez au Centre social (on a des réserves secrètes)

 Z'êtes prêts? C'est parti!


Sac Bêêêle et laine
Sac à courses durable(s)

Ingrédients:
2 rectangles de tissus de 40x45cm
2 bandes de tissus de 70x5cm
ciseaux
machine à coudre
épingles
fer à repasser


Recette:
Placer les deux rectangles l'un sur l'autre, face extérieure visible (non, ce n'est pas une erreur!)
Coudre trois des côtés à 5mm du bord (ou d'une largeur de pied de biche)
Couper l'excédent de tissus dans les angles inférieurs
Retourner sur l'envers et repasser pour écraser les coutures


Remettre sur l'envers et coudre à nouveau les trois côtés en enfermant la marge de couture (cela remplace le surfilage et fait une finition propre)

Replier environ 5mm de l'ouverture, repasser
Replier ce nouveau bord à 2cm, repasser

Laisser de côté pour faire les sangles:
Rentrer les extrémités des bandes, repasser
Faire un rentré d'1cm sur les longueurs, repasser
Plier en deux dans le sens de la longueur, repasser
Coudre les deux côtés au ras du bord

Placer les extrémités des sangles sur l'ourlet du sac, à l'intérieur
Fixer avec des épingles
Coudre l'ourlet puis le bord du sac (cela fixe les sangles et renforce le sac)

Retourner le sac sur l'endroit, repasser et...

Tadaaam!


Un premier sac de réalisé, il n'en reste plus que 3612 à faire! (je plaisante)

Pitits conseils:
Pour des projet simples, j'ai l'habitude d'épingler plutôt que de bâtir mes pièces, c'est plus rapide et bien assez précis.
Usez et abusez du fer à repasser, c'est votre ami!
Si vous ne voulez pas tout mesurer, utilisez la largeur de votre pied de biche comme repère.


Voilà, vous savez tout!
Si vous avez un problème n'hésitez pas à me contacter, soit dans les commentaires soit par mail (c'est en haut de la page, dans la colonne de droite "vous pouvez me contacter") ou passez à ma boutique: La vache sur le toit à Saint-Saulge.
Si vous n'habitez pas les environs de Saint-Saulge mais que vous voulez participer à l'opération, vous pouvez nous envoyer votre réalisation directement à l'adresse suivante:
Espace Socioculturel Cœur du Nivernais 1, place de la République 58330 Saint-Saulge
N'oubliez pas de nous mentionner votre nom que l'on puisse vous citer parmi les généreux bénévoles!

Bonne couture et
A+




mercredi 12 juin 2019

Mon petit pois

De l'importance de l'orthographe: je ne parlerais pas graisse corporelle, régime ou taille de maillot de bain dans cet article. Que nenni.
Il s'agit bien du petit pois, celui du potager (mais pas du pote âgé...ok je sors) ou de la boite de conserve (suivant que l'on est urbain ou pas).
Pour simplifier les choses ce n'est même pas le légume qui est concerné ici mais sa couleur (là je viens de perdre la moitié de mes lecteurs, parmi ceux qui avaient résisté à mon errance bloggesque: la loose!)


Revenons à nos moutons (je sais: le mohair c'est du poil de chèvre mais "revenons à nos chèvres" n'est pas très couru comme expression): le vert petit pois est vraisemblablement ma couleur préférée parmi les zillions de couleurs disponible dans l'arc en ciel (quand il fait beau, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, bref)

C'est avec ravissement que je suis tombée sur un élevage de pelotes petit pois dans un bac chez Noz (mon soldeur préféré, mais il n'y a pas beaucoup de concurrence dans le coin alors bon).
Du mohair turc (autrement dit 25% de poil de bête, le reste c'est du plastique) au prix imbattable de 1.50€/100m.
Difficile de résister, moi je ne l'ai pas fait.

Un stock de pelotes sous-entend un patron, je l'avais dans mes archives (je suis sournoise, je sais).
C'est donc le Vilnis top de Linda Skuja (alias ElevenHandmade sur Ravelry et Instagram) qui a succombé à mon crochet.
Un bel exercice de style exploitant au mieux l’esthétique du rang raccourci. Ses patrons me déclenchent volontiers des envies soudaines de crocheter.
Ce n'est pas le premier patron de cette designeuse que je fais donc je connaissais déjà les écarts entre sa façon de faire et la mienne: si je suis ses instructions en matière de taille de fil et de crochet je me retrouve avec un bus à impériale à la place d'un pull!
Mon fil étant beaucoup plus fin que ce qu'elle préconise, j'ai pu me contenter de choisir une des petites tailles (comment se prendre pour Kate Moss tout en mangeant des chips trempées dans des rillettes...)
Malgré tout mon pull est devenu loose, mais je les aime comme ça donc tout va bien.

Par ailleurs, je ne peux m'empêcher de modifier les patrons que je choisis donc les manches sont devenues longues:



Malgré une grande attention apportée au choix de la taille, l'encolure était bien trop large (genre tout le pull coule par terre quand on baisse les bras et mon cardiologue ne veut pas que je reste les bras en l'air va savoir pourquoi). Je l'ai donc modifiée pour la resserrer:


Au final j'ai un pull transparent comme c'est pas possible, léger comme une plume, qui grattouille bien bien et d'une couleur topissime: tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

Côté patron, aucun problème, pas d'erreur notée, simple à réaliser: tout va bien (pour les anglophones) vous pouvez vous le procurer via Interweave, le patron est en anglais comme d'hab' (désolée)

Bon ben voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La prochaine fois j'aurai des trucs à vous raconter impliquant du tabouret...

A+

vendredi 17 mai 2019

Le premier jour de ma nouvelle vie

 Je n'ose même pas regarder la date de publication de mon dernier article, tellement cela fait longtemps!


Je dois vous dire que ce n'est pas entièrement de ma faute, j'ai un alibi, du genre en béton l'alibi.
Vous voulez que je vous raconte?
(ne vous fatiguez pas: je raconte quelle que soit votre réponse, c'était une figure de style)

Tout a commencé le premier décembre, jour de décoration des vitrines de la boutique (je me refuse de les faire avant, ça me donne l'impression d'aller plus vite que le temps, un peu comme les cerises en hiver).


En début d'après-midi, alors que je venais juste de finaliser ma seconde vitrine, je me suis sentie nauséeuse, puis très fatiguée avant de sentir une douleur dans le dos (entre les omoplates).
Certains d'entre vous l'auront deviné: j'étais en train de me faire un superbe infarctus.

Si je vous décris mes sensations physiques c'est que l'infarctus féminin n'a pas les mêmes symptômes que le masculin: Oubliez la douleur vive dans le bras gauche qui remonte dans la poitrine, ça c'est pour les poilus!

Toujours est-il que j'ai déboulé aux urgences de l'hôpital de Nevers (enfin...mes parents m'ont déposée aux urgences, j'étais incapable de conduire) où j'ai eu juste le temps d'être admise avant de dévisser (voilà voilà!).
Après 10mn d'arrêt cardiaque, j'étais bonne pour 18 jours d'hôpital suivis de trois semaines de rééducation puis quelques mois de convalescence chez mes parents.
Maintenant mon quotidien est ponctué par les prises de médicaments, les visites chez les médecins divers et variés et les précautions physiques.
Je ne peux plus faire d'effort trop violent, je me fatigue vite, porter des charges lourdes est un problème et je ne sais pas quand je parviendrais à une forme de normalité. Tout va bien.

Pourquoi vous raconter tout cela?

Peut-être pour vous mettre en garde: l'infarctus des femmes est encore mal diagnostiqué, on le pense rare (alors que non) et une épidémie nous menace dans les années à venir (tabac, alcool et pilule forment le tiercé gagnant les filles)

Je viens de passer cinq mois sous serre, à l’abri de toute préoccupation matérielle. C'est cette semaine que je reviens à la vie civile avec le cortège de boulets inerrants...
Je ne sais pas ce que sera le futur mais je peux vous prédire une chose: la maille sera présente!

Je vous laisse (un pull m'attend) prenez bien soin de votre palpitant.

A+

vendredi 21 septembre 2018

On ne choisit pas sa muse

Bouh!
Z'avez eu peur?
Moui je sais ça surprend un retour si soudain après une telle absence...

Que voulez-vous, entre la Bêêêle et laine, la canicule, le non-mariage (c'est comme un non-anniversaire mais en version mariage) de ma nièce ainée et mes maxi-vacances (de deux jours) j'ai eu le plus grand mal à me consacrer à ce blog (et Instagram est trop pratique)

Reprenons nos bonnes vieilles habitudes, une petite chronique crochet ça vous tente?

Plantons le décor:

Non loin de chez moi à Prémery, riante bourgade (je blague, oups toutes mes excuses aux habitants!) un drôle de loustic tient boutique.
Ce loustic est Manuel Domingues, plus connu sous l'enseigne Manu Déco.
Dans son échoppe il expose à la vente tout un univers de laiton, de bois et de lumières. Des créations uniques par bien des aspects. Toutes sont marquées du sceau du steampunk (si tu ne sais pas ce que c'est, Google est ton ami!)

Vous me direz: quel rapport avec le crochet?
Aucun!
Ou presque...

Il y a quelques temps de cela, Manu m'avait offert une série de plaques à trophée (je crois qu'il avait pitié de ceux que je fabrique en carton)
Comme il me faut toujours un temps lambda pour mijoter mes projets, il m'a fallut plusieurs mois avant d'arriver à un projet (en fait c'est deux projets et un en attente...) mais on y est!

Que je vous explique.
Quand il participe à des évènements, Manu participe au décor: haut de forme, jaquette, lunettes miroir et air impressionnant, tout y est! Un Gustave Doré à lui tout seul (Gustave et pas Julien hein, on joue pas dans la même cour)
Autant dire qu'il était la victime désignée pour ma maille!!!

C'est ainsi que ce cher Manu se retrouve cloué à une planche (ce qui n'arrive pas à tout le monde, ou pas plus d'une foi (!) tout les deux milles ans...)


Là on constate qu'il n'a pas la grosse tête: la planche fait une vingtaine de centimètres de large!

Si on se penche sur les détails, on trouve:


Une étrille, une baleine, un voilier, un requin féroce...



une langoustine...



ainsi qu'un requin marteau, un poulpe ou un tourteau.

Tout n'y est pas mais vous comprenez l'esprit du truc, n'est-ce pas?

Pour parfaire le portrait ne manquait plus que l'étiquette descriptive (pour une rareté botanique ça s'impose!), sachant que, quand il n'est pas bienveillant (son état à peu près naturel) il pourrait porter le totem du hérisson grognon à grosses dents...


Voilà, vous savez tout (ou presque) pour plus d'info rendez vous à Prémery avec votre tirelire, vous ne le regretterez pas!
Pour vous faire une petite idée du travail de Messire jetez un œil sur sa page fb (c'est là) ou sur son site (là)

L'été à l'air de tirer sa révérence, je vais bien le regretter...

A+

jeudi 19 juillet 2018

La Bêêêle et Laine 2

Tout d'abord, permettez moi de vous présenter mes excuses les plus plates pour ma si longue absence ici.
C'est simple: il y a presque plus de poussière sur ce blog que dans ma boutique (et ce n'est pas rien!)
Non pas que je n'ai rien fait, mais je n'ai pas trouvé le courage de venir ici pour vous narrer mes bidouillages.
En guise de rattrapage, vous pouvez jeter un œil sur ma page facebook ou sur mon Instagram (valerielavache c'est moi)

Bon, ce n'est pas juste pour vous dire que j'étais toujours présente dans la galaxie que je vous écris, non non non!


C'est demain, vendredi, que commence le suuuuublime festival de la laine et des moutons, j'ai nommé:



Deux jours et demi de célébrations ovines dans la Nièvre c'est quelque chose!

Pour vous allécher:


Comme nous sommes prévoyants, un joli espace restauration sera à votre disposition


L'espace socio-culturel du nivernais et tous ses bénévoles se sont fracassé la carcasse pour vous concocter un évènement de toute beauté, accessible à tous (petits et grands).

Alors n'hésitez plus: votre week-end sera laineux ou ne sera pas!

A+