vendredi 17 mai 2019

Le premier jour de ma nouvelle vie

 Je n'ose même pas regarder la date de publication de mon dernier article, tellement cela fait longtemps!


Je dois vous dire que ce n'est pas entièrement de ma faute, j'ai un alibi, du genre en béton l'alibi.
Vous voulez que je vous raconte?
(ne vous fatiguez pas: je raconte quelle que soit votre réponse, c'était une figure de style)

Tout a commencé le premier décembre, jour de décoration des vitrines de la boutique (je me refuse de les faire avant, ça me donne l'impression d'aller plus vite que le temps, un peu comme les cerises en hiver).


En début d'après-midi, alors que je venais juste de finaliser ma seconde vitrine, je me suis sentie nauséeuse, puis très fatiguée avant de sentir une douleur dans le dos (entre les omoplates).
Certains d'entre vous l'auront deviné: j'étais en train de me faire un superbe infarctus.

Si je vous décris mes sensations physiques c'est que l'infarctus féminin n'a pas les mêmes symptômes que le masculin: Oubliez la douleur vive dans le bras gauche qui remonte dans la poitrine, ça c'est pour les poilus!

Toujours est-il que j'ai déboulé aux urgences de l'hôpital de Nevers (enfin...mes parents m'ont déposée aux urgences, j'étais incapable de conduire) où j'ai eu juste le temps d'être admise avant de dévisser (voilà voilà!).
Après 10mn d'arrêt cardiaque, j'étais bonne pour 18 jours d'hôpital suivis de trois semaines de rééducation puis quelques mois de convalescence chez mes parents.
Maintenant mon quotidien est ponctué par les prises de médicaments, les visites chez les médecins divers et variés et les précautions physiques.
Je ne peux plus faire d'effort trop violent, je me fatigue vite, porter des charges lourdes est un problème et je ne sais pas quand je parviendrais à une forme de normalité. Tout va bien.

Pourquoi vous raconter tout cela?

Peut-être pour vous mettre en garde: l'infarctus des femmes est encore mal diagnostiqué, on le pense rare (alors que non) et une épidémie nous menace dans les années à venir (tabac, alcool et pilule forment le tiercé gagnant les filles)

Je viens de passer cinq mois sous serre, à l’abri de toute préoccupation matérielle. C'est cette semaine que je reviens à la vie civile avec le cortège de boulets inerrants...
Je ne sais pas ce que sera le futur mais je peux vous prédire une chose: la maille sera présente!

Je vous laisse (un pull m'attend) prenez bien soin de votre palpitant.

A+

1 commentaire :

  1. Mince alors !!!! Moi qui me demdandait ya pas longtemps ce que tu devenais, j'étais loin de me douter de ça !!
    Je t'envoie mille bisous guérisseurs, j'espère que tu vas te remettre petit à petit. C'est le genre d'expérience qui doit bien chambouler. Bon courage et bonne reprise des mailles :)

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